Oum Kalthoum et les Jardins de la Médina

OUM-KALTHOUM et les Jardins de la médina

C’est en 1898 qu’Oum Kalthoum voit le jour dans un petit village égyptien situé dans le delta du Nil. Née dans une famille pauvre de trois enfants, celle dont le nom est inspiré de celui de la troisième fille de Mahomet et Khadija n’était en rien prédestinée à devenir une chanteuse de renommée internationale. Son histoire relève duconte de fée.

C’est à l’âge de 10 ans que tout commence. Elle chante pour la première fois en public dans la petite troupe de cheikhs dirigée par son père. Quelques années auparavant, s’apercevant de la puissance de sa voix, son père lui proposait en effet de suivre les cours de chant qu’il donnait à son frère ainé. C’est ainsi que, pendant de nombreuses années, déguisé en garçon, Oum Kalthoum chante avec son père et son frère lors des fêtes et des mariages organisés dans son village natal et les environs.

Lorsqu’elle atteint l’âge de 16 ans, Oum Kalthoum est remarquée par un célèbre chanteur et un joueur de luth professionnel, qui lui demande de l’accompagner au Caire. Toujours déguisée en garçon, elle se produisit alors dans des petits théâtres avant de chanter au Palais du Théâtre Arabe après avoir été approchée par le virtuose du luth Mohamed El Oasabii. Le poète Ahmed Rami tombe sous le charme de sa voix puissante incomparable et ses 14 000 vibrations par seconde. Il lui écrivit par la suite 137 chansons et l’initia à la littérature française.

Dix-huit ans après avoir quitté son village natal, elle entama sa première tournée orientale, de Damas à Tunis en passant par Tripoli, Beyrouth ou encore Bagdad. Le nom d’Oum Kalthoum résonne alors dans tout le monde arabe. S’en suivent alors les concerts internationaux avec une première prestation dans un pays occidental, en France, en 1967, à l’Olympia. 

Surnommée « La Voix Incomparable » par Maria Callas et « La Dame » par Charles de Gaulle, Oum Kalthoum chante l’amour et la religion sans oublier la nation égyptienne, à qui elle voue un véritable culte et qu’elle aide en reversant une part des bénéfices  de ses concerts à des œuvres caritatives, ce qui lui vaut le surnom de « cantatrice du peuple ». 

Le 3 février 1975, celle que le monde appelait « L’Astre de l’Orient » s’éteint au Caire. Ses obsèques réunissent plusieurs millions de personnes, anonymes et célébrités, venues du monde entier pour lui rendre ce dernier hommage. Aujourd’hui, plus de 40 ans après sa disparition, Oum Kalthoum demeure aux yeux de son pays d’origine, la mythique « Quatrième Pyramide » d'Egypte. Mais bien au-delà, elle est considérée dans l’ensemble du monde arabe et jusqu’en Israël, comme la plus grande voix de tous les temps.

En 2001, l’Égypte lui rendit hommage en inaugurant un musée à sa mémoire, le musée Kawkab al-Sharq signifiant « Planète de l’Orient », qui expose nombre de ses effets personnels, comme des lunettes de soleil et des écharpes, mais aussi de nombreux objets d’archives (photos, enregistrements, etc.).

Oum Kalthoum a régulièrement séjourné aux Jardins de la Médina avant que le Riad ne soit transformé en hôtel de luxe. En mémoire de ces séjours réguliers qui ont marqué l’histoire de cette maison, l’une de nos plus belles suites porte à jamais le nom de la célèbre chanteuse.

Voir un reportage de l'INA sur son premier récital à Paris

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